La gastronomie régionale à l’honneur dans Saveurs

Éloge de la simplicité
Sellerie en cuir pour les chaises, vaisselle en céramique, comptoir en acier, Antoine Vernouillet et Amandine Bernanose ont souhaité faire de leur restaurant, installé à l’entrée de Cognac, une vitrine pour des artisans au savoir-faire remarquable. Le jeune chef diplômé en sciences politiques s’est formé à Bruxelles, notamment auprès du Japonais Inada. Il en a gardé le goût des bouillons raffinés et une quête de l’essence du produit. Ici on ne revendique pas le fait-maison mais il n’y a pas de chambre froide. On ne revendique pas le tout-bio mais on s’approvisionne auprès d’un maraîcher en permaculture. Saveurs et textures sont associées avec harmonie, sans ostentation, comme ce potimarron fondant servi avec tapenade d’olives et tarama au café ou ce moelleux lieu jaune de ligne, poêlé, assorti de carmines croquantes et de noix de cajou sur un lit d’endives caramélisées. D’une simplicité proche de la perfection.

Poulpette. 46 avenue de Lattre de Tassigny, 16100 Cognac. Tél. : 05 45 82 22 08. Fermé samedi, dimanche, lundi et mardi soirs

Bordeaux l’effervescente
En pleine métamorphose, la ville dessine au fil de la Garonne un nouveau paysage culinaire dont la figure de proue est la Cité du vin.
«Meilleure destination touristique en 2017 » (dans le Los Angeles Times), « ville la plus tendance du monde » en 2016 (selon Lonely Planet), « Best European Destination » en 2015 (selon le site du même nom), et même « ville où l’on mange le mieux au restaurant » (selon le site Atabula), la cote de celle qu’on surnommait jadis “La Belle endormie” n’a jamais été si haute. Si elle a entamé sa mue voici quelques années déjà, la capitale du bien-vivre n’a de cesse de se parer de nouveaux atours. Comme cette Cité du Vin, sortie de terre en 2016, dont l’architecture, qui suggère le mouvement du divin nectar dans un verre, surplombe de ses 55 mètres le fleuve. Suite dans Saveurs N° 244 de mars 2018