Un savoir-faire aquitain : la création variétale de fraises

Dès le mois d’avril, la fraise redonne de la couleur aux étals des marchés et des supermarchés. Mais qu’est-ce qui différencie une charlotte d’une mara des bois ou une gariguette d’une ciflorette ? Pourquoi voit-on apparaître régulièrement sur le marché de nouvelles variétés ? Enquête en Dordogne dans le saint des saints de la création variétale
C’est entre Périgueux et Bergerac que se niche le Ciref, né il y a près de vingt ans de la volonté des acteurs de la filière fraise de se doter de moyens pour créer la fraise de demain. Ce centre de recherche a à son actif la création de plusieurs variétés, dont la fameuse charlotte, née en 2004, qui doit sa notoriété à un petit personnage de livre illustré : “Charlotte aux fraises”. Mais pourquoi et comment crée-t-on une nouvelle variété de fraise ?
A l’origine du succès de la charlotte
“Au départ, ce sont les producteurs qui expriment un besoin, explique Christophe Carmagnat, ingénieur développement en charge des relations avec les producteurs et les pépiniéristes. Et nous essayons d’y répondre. La charlotte, par exemple, est arrivée à point pour compléter l’offre existante dans la catégorie des remontantes (variétés aptes à fleurir plusieurs fois dans l’année, dont les premières récoltes commencent fin mars).” Proche en goût de la mara, sa concurrente créée en 1992 par Marionnet, un pépiniériste obtenteur, elle est plus grosse, se conserve mieux et est plus tolérante à l’oïdium. Autant de qualités qui, associées à une bonne campagne marketing, ont fait son succès …

Ciref : Maison Jeannette, 24140 Douville – Tél. 05.53.803.933 – www.ciref.fr