Faite par et pour les hommes, la ville serait devenue la nouvelle frontière du féminisme. C’est du moins la thèse soutenue, dans un ouvrage récent, par l’universitaire bordelais Yves Raibaud, spécialiste de la géographie du genre.
« Pour ceux qui la chantent, le sexe de la ville est donc féminin. Pourtant, la ville porte les traces d’une histoire qui a assigné aux femmes la sphère privée, aux hommes le domaine public. » C’est là le constat de ce spécialiste de la géographie du genre et maître de conférences à l’Université Bordeaux Montaigne. Dans son ouvrage « La ville faite par et pour les hommes », qui condense et vulgarise dix ans d’études réalisées notamment à Bordeaux, il s’attache à faire la cartographie de ce sexisme au quotidien. Objectif : alerter pour faire enfin bouger les lignes.
La ville faite par et pour les hommes, Yves Raibaud Yves Raibaud, collection Égale à égal, éditions Belin, 78 p, 5,90 € parution septembre 2015.
Un article à découvrir dans Vivre Bordeaux à paraître le 11 janvier 2016.