La Rochelle la rebelle

Résolument tournée vers l’océan et ses richesses, l’ancienne cité de corsaires a conservé son caractère.
A l’origine simple hameau de pêcheurs et de sauniers, La Rochelle doit son nom à la roche calcaire sur laquelle elle a été bâtie il y a dix siècles. Plus important comptoir français sur la côte atlantique jusqu’au xve siècle, elle prospère grâce au commerce du vin et du sel, puis à travers ses échanges avec le Nouveau Monde. Objet de toutes les convoitises, elle a payé cher son goût pour la liberté. Son opulence passée se dissimule derrière les façades de pierre sculptées et les hôtels particuliers d’armateurs. D’autres signes plus discrets participent au charme et à l’originalité de la ville, depuis les arcades qui protègent les promeneurs du soleil et de la pluie jusqu’aux pavés ronds du Canada de la rue de l’Escale. On ne peut manquer, aujourd’hui encore, les trois tours dressées face à l’Atlantique. De leurs terrasses, on embrasse d’un regard la ville et son vieux port, le fort Boyard et un quatuor d’îles de charme. Parmi elles, Oléron, qui fournit une huître délicate et parfumée, fruit de l’alchimie de l’eau douce de la Seudre mêlée à l’eau de mer. Avec ses quatre ports, c’est toujours de l’Océan que l’ancienne capitale de l’Aunis tire ses ressources. On y circule en bus de mer électro-solaire, ou à vélo… en matière d’écologie moderne, la ville est pionnière depuis les années 1970. Vivante et gourmande, elle concentre les saveurs et les terroirs de Charente-Maritime préservés par des ostréiculteurs, des sauniers ou des marins-pêcheurs soucieux d’authenticité, et mis en avant par des chefs de cuisine audacieux.