« En 2005-2006, on ne parlait pas de café en France, c’était un marché poussiéreux. Les torréfacteurs artisanaux avaient perdu leur expertise et le métier avait perdu son identité. Entre 1990 et 2010, ils sont passés de 3 000 à 500. Il a fallu trouver des produits pour se différencier, notamment par la traçabilité, et les aider à ramener du savoir-faire de préparation dans les boutiques », confie Alexandre Bellangé, directeur de la société Belco qui s’approvisionne à la source pour commercialiser du café en grains. La PME, fondée en 2007 par son père, Nicolas, et installée dans la zone artisanale de Mérignac, s’est donc intéressée au café de spécialité dont elle est le leader en France, voire en Europe. « Nous choisissons les hommes avant de choisir les cafés et travaillons avec eux la qualité pour la rémunérer à sa juste valeur. » Malgré ses 9 000 mètres carrés d’entrepôt (dont 6 000 au Havre et 3 000 à Bordeaux), ses 40 salariés, ses deux agences en Éthiopie et au Salvador et son réseau d’agents exclusifs, Belco reste un petit poucet du secteur du café, avec 7 000 tonnes vendues sur un marché de 300 000 tonnes. « Le café de spécialité reste un marché de niche, » juge son dirigeant.